Lavage à l’eau sur site, hors site

Mis à jour : 19/09/2023
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Principe

Le Lavage à l’eau est un procédé couramment employé après le tri granulométrique. Les contaminants adsorbés sur les particules fines, préalablement séparés des particules grossières, sont transférés vers la phase aqueuse (ou la solution extractante). Cette solution polluée est par la suite traitée. Afin d’augmenter les transferts des polluants des particules fines vers les eaux, il est couramment fait usage d’ajouts des agents chelatants, d’ajustement de pH, d’ajouts de surfactants (on parle alors de Mise en solution et extraction chimique).

Caractéristiques
Mise en œuvre : Sur site ou hors site
Nature : Méthode physique par évacuation de la pollution
Matrices :
  • Sol
Domaines d'application :
  • ZNS
  • ZS
Terme anglais : soil washing
Codification/norme : C321c
Polluants traités : 
  • TPH lourd
  • TPH léger
  • SCOV
  • SCOHV
  • Explosifs et composés pyrotechniques
  • Dioxines/Furannes
  • COV
  • HAP
  • Métaux/Métalloïdes
  • Pesticides/Herbicides
  • PCB
  • COHV
Description

Les techniques de Lavage à l'eau sur site, hors site sont essentiellement issues du traitement de minerais. Le principe repose sur la séparation des particules fines et l'extraction des polluants dans l'eau :

  • concentration des polluants dans un petit volume de sols (les plus pollués) grâce à des séparations et des attritions utilisées dans la séparation granulométrique : précriblage ou calibrage, séparation magnétique, unité de désagrégation ou compacteur, criblage, tamisage, hydrocyclonage, séparation en spirales, unité de flottation, séparation gravitaire par sédimentation, filtration et déshydratation des particules fines …. Tout comme pour le tri granulométrique, le but est de séparer autant que faire se peut les fractions fines contenant la plus grande partie de la pollution,
  • dissolution ou mise en suspension des contaminants dans la solution de lavage (notamment via l’ajout de divers additifs : changement de pH, agents chelatants, surfactant).

L’ajout de l’eau à la solution extractante ad hoc peut être réalisé à différentes étapes : unité de désagrégation ou compacteur, criblage, tamisage, hydrocyclonage, séparation en spirales, unité de flottation, séparation gravitaire par sédimentation, filtration.

En fin de traitement, les sols pollués (fractions les plus fines) sont récupérés à part, ainsi que les eaux de lavage polluées et les sols non/peu pollués (fractions les plus grossières). La solution extractante est récupérée, traitée et le plus souvent réutilisée (circuit pseudo-fermé), les fractions de sols grossières sont valorisées (réutilisation en remblai …), les fractions fines souillées sont traitées (lavage, extraction, traitement biologique …) ou enfouies.

Figure 1 - Schéma de principe du lavage ex situ.

Figure 1 - Schéma de principe du lavage ex situ.

Principe

La Réduction chimique in situ consiste à injecter un réducteur dans les sols (zones saturée et non saturée) sans excavation. Ce réducteur est utilisé dans le but :

  • soit de détruire totalement ou partiellement des polluants organiques (destruction aboutissant à la minéralisation totale des polluants ou à la formation de sous-produits de dégradation généralement plus biodégradables),
  • soit de réduire les polluants inorganiques afin de les stabiliser ou de les rendre moins toxiques.
Caractéristiques
Mise en œuvre : In situ
Nature : Méthode chimique
Matrices : 
  • Sol
  • Eau souterraine
Domaines d'application : 
  • ZNS
  • ZS
Terme anglais : In Situ Chemical Reduction (ISCR)
Codification/norme : C313c
Polluants traités : 
  • SCOHV
  • Dioxines/Furannes
  • Métaux/Métalloïdes
  • Pesticides/Herbicides
  • PCB
  • COHV
Description

La réduction est une réaction électrochimique, dans laquelle un composé gagne un ou plusieurs électrons. Le réducteur est le composé donneur d'électron(s), qui devient après réaction un composé oxydé.

Le type de réducteur choisi dépend des caractéristiques environnementales (géologie, hydrogéologie, géochimie) ainsi que des caractéristiques de la source de pollution et/ou du panache (type de polluants, distribution). Les modalités d’injection influencent fortement les résultats de la dépollution ; le résultat sera d’autant meilleur que le contact entre le polluant et le réducteur est étroit.

Il existe quatre modes d’injection principaux :

  • l’injection de réducteurs liquides : procédé dont l’application est proche du lavage in situ et de l’ISCO par injection,
     
  • l’injection de réducteurs gazeux (essentiellement du H2S) : procédé dont l’application est proche du Sparging/Venting,
     
  • le malaxage in situ profond (deep soil mixing) avec injection de réducteurs sous forme de poudre soluble ou sous forme liquide : procédé dont l’application est proche de la Solidification/stabilisation in situ par malaxage. Ce procédé moins usité que les autres est plus adapté pour les sols moins perméables et moins homogènes,
     
  • le malaxage in situ de surface avec injection de réducteurs sous forme de poudre soluble ou sous forme liquide : procédé dont l’application est proche du Landfarming (procédé adapté pour les sols de subsurface).

Figure 1 - Schéma de principe de la réduction chimique in situ (injection).

Figure 1 - Schéma de principe de la réduction chimique in situ (injection).

Figure 2 - Schéma de principe de la réduction chimique in situ (mélange des sols de subsurface).
Figure 2 - Schéma de principe de la réduction chimique in situ (mélange des sols de subsurface).

Moyens

Les moyens matériels nécessaires à la Réduction chimique in situ (par injection « classique » avec des réducteurs liquides) sont les suivants :

  • matériel relatif aux réducteurs : cuve de stockage du réducteur, système de mélange avec l’eau, réseau de distribution,
  • matériel d’injection : puits verticaux, puits horizontaux, pompes, tuyauterie, tranchées, galeries d’infiltration, compteur...,
  • matériel d’extraction et de traitement des eaux usées récupérées en surface si nécessaire : puits verticaux, puits horizontaux, pompes, tuyauterie, filière de traitement des eaux,
  • éventuellement système de récupération des réducteurs si nécessaire,
  • stockage des déchets solides et liquides issus du traitement,
  • système piézométrique permettant de suivre les écoulements et la qualité des eaux souterraines.

Pour une injection gazeuse, le matériel de traitement se rapproche de celui du Sparging/Venting (suppresseur, points d’injections, réseau d’injection, filière de récupération et de traitement des gaz si nécessaire) auquel il convient d’ajouter, si nécessaire, une filière de récupération et de traitement des eaux souterraines.

Pour une application via un malaxage in situ, le système de traitement est sensiblement similaire à celui de la solidification/stabilisation in situ et l’ISCO : centrale de préparation, pompe d’injection, foreuse et tarières creuses simples ainsi que, si nécessaire, une filière de récupération et de traitement des eaux souterraines.

Enfin, pour une application limitée à des sols de subsurface, le matériel est proche de celui du landfarming (matériel agricole pour le labour..).

Paramètres de suivi

Les paramètres à suivre lors d’une Réduction chimique in situ par injection sont les suivants :

  • la profondeur de forage,
  • la profondeur d’injection du réducteur,
  • le dosage du réducteur : débit et pression,
  • la piézométrie,
  • la qualité des eaux souterraines en amont, en aval et au droit de la source de pollution :
  • les paramètres pH, O2, Eh, température, conductivité,
  • les concentrations en polluants,
  • les concentrations en métabolites éventuels,
  • les concentrations en réducteurs,
  • les concentrations en polluants non présents initialement dans les eaux souterraines mais pouvant éventuellement être mobilisés (métaux …),
  • les concentrations en polluants dans les rejets aqueux (respect des normes de rejets),
  • les paramètres relatifs au traitement des eaux si nécessaire (ex. : séparation, recyclage ….),
  • les concentrations en polluants dans les rejets atmosphériques si nécessaire (respect des normes de rejets) et paramètres relatifs au traitement des gaz (débits, dépression, perte de charge, saturation du charbon actif….),
  • la caractérisation des effets « rebonds ».
Variantes

Les principales variantes résident dans le mode d’injection (malaxage, injection profonde …) et dans les différents types de réducteurs (liquide, poudre..).

La Réduction chimique in situ est parfois couplée avec la biodégradation par cycles anaérobies/aérobies.

Des exemples de réactions en jeu pour les différents types de réducteurs sont présentés ci-dessous :

  • Ajout d’hydrosulfite de sodium (Na2S2O4) pour traiter une pollution par le CrVI (transformé en CrIII moins mobile et moins toxique) :

    2CrO42- + 3S2O42- + 2OH- + 2H2O → 2Cr(OH)3 + 6SO32-
     
  • Ajout d’hydrogène sulfuré pour traiter une pollution par le CrVI :

    8CrO42- + 3H2S + 10H+ + 4H2O → 8Cr(OH)3+ 3SO42-
     
  • Ajout de fer zéro valent (création de conditions anaérobies) pour traiter une pollution par des composés organiques (chlorés).

Les réducteurs les plus couramment utilisés sont le Fe° (sous forme de micro ou nanoparticules) associé parfois avec d’autres composés (Zn, compost ou HRC pour le couplage avec la biodégradation…).

Figure 3 - Exemples de réduction (déchlorination) de certains composés organiques sous conditions anaérobies (van Eekert et Schraa, 2001).

Figure 3 - Exemples de réduction (déchlorination) de certains composés organiques sous conditions anaérobies (van Eekert et Schraa, 2001).

Caractéristiques

Type de réducteurs

Dithionite

Hydrogène sulfuré

Fer zéro valent (sous forme de colloïde)

Composés traités

Eléments sensibles aux conditions redox (Cr, U, Th) et solvants chlorés dispersés sur une grande surface

Eléments sensibles aux conditions redox (Cr)

Eléments sensibles aux conditions redox (Cr, U, Th) et solvants chlorés

Milieu concerné

Généralement les eaux souterraines

Facteurs importants

pH

Conditions alcalines de préférence

Pas d'ajustement de pH nécessaire

Les pH élevés ne sont pas désirés du fait de la formation d'un revêtement de surface sur le Fe (surface coating)

Matière organique

Indéterminée

Indéterminée

Formation possible d'un revêtement de surface sur le Fe (surface coating)

Perméabilité

Perméabilité élevée

Perméabilité élevée et faible

Fonction de la technique d'application de la technique

Profondeur

 

Pas de données disponibles

Autres facteurs

Efficace dans le ZS

Emploi préférable de N2 comme gaz transporteur

Nécessite un taux d'humidité important et une teneur faible en oxygène

Effets indésirables potentiels

Manipulation difficile et génération potentielles de gaz toxiques

Génération potentielle des sous-produits de dégradation toxiques

Tableau 1 - Exemples de variantes de la réduction chimique in situ (Yin Y. et Allen H.E. ,1999).

Applicabilité

La Réduction chimique in situ peut être appliquée dans les zones non saturée et saturée sur un large spectre de polluants organiques récalcitrants (COHV, SCOHV, pesticides) même à des concentrations très importantes et, sur des composés inorganiques moins mobiles dans des conditions réductrices (Cr, U, Th ..).

Elle s’applique de préférence sur des sols homogènes et relativement perméables.

Faisabilité et dimensionnement

1. Faisabilité

La faisabilité d’un traitement est évaluée à l’aide d'essais :

  • d’orientation qui visent à valider la possibilité de mettre en œuvre une technique de dépollution ;
  • d’évaluation des performances qui servent à vérifier l’atteinte des objectifs et permettent d'estimer la vitesse du traitement donc sa durée.

Le guide sur la « Traitabilité des sols pollués » de l’ADEME (2009) et le Guide ESTRAPOL (2019) vous donneront des éléments vous permettant de vérifier la faisabilité de la technique sur votre site.

2. Dimensionnement

Le dimensionnement relève d’un travail d’ingénierie en aval des essais de faisabilité.

Les caractéristiques de la source de pollution, les seuils de dépollution et le contexte géologique vont permettre de définir :

  • le type de réducteurs (choisi en fonction de sa rémanence, de son potentiel de réduction vis-à-vis du polluant), la préparation de la solution réductrice ainsi que la quantité et concentration de réducteurs à injecter,
  • le réseau d’injection : nombre, taille, localisation des puits,
  • les paramètres d’injection : distribution verticale, débit, pression,
  • le plan d’injection : définition de phases d’injection fractionnée,
  • le réseau d’extraction des eaux si nécessaire : nombre, taille, localisation des puits,
  • le réseau d’extraction des gaz si nécessaire : nombre, taille, localisation des puits,
  • les dimensions de l’unité de traitement des eaux et des gaz si nécessaire,
  • les équipements et dispositif de sécurité.

Il faudra tout particulièrement s’intéresser aux paramètres suivants : température, pH, Eh, concentrations du réactif, rapport liquide/solide, cinétique de la réaction, catalyseurs, sous-produits de dégradation, impuretés (matière organique, antiréducteurs, piégeur « scanvenger »…).

L’Union des Professionnels de la Dépollution des Sites (UPDS) a déterminé les paramètres à fournir pour permettre le dimensionnement des traitements :

a Définition du projet

  • Délais,
  • Objectifs de traitement (sols et/ou eaux et/ou gaz du sol),
  • Seuils de dépollution ou profondeur,
  • Surface et/ou volume à traiter.

b. Sol ou matériau à traiter

  • Géologie /lithologie ou nature des sols,
  • Taux de matière organique,
  • Hétérogénéité.

c. Polluants

  • Type (nature),
  • Concentrations (cartographies de pollution dans les sols, l'eau, les gaz du sol),
  • Présence de produit pur (flottant, coulant, piégé…),
  • Estimation du stock.

d. Aquifère

  • Perméabilité.

f. Essais de traitabilité

Le document suivant issu du guide méthodologique « Traitabilité des sols pollués » de l’ADEME (2009), vous donnera des éléments vous permettant de vérifier la faisabilité de la technique sur votre site.

Facteurs

La Réduction chimique in situ présente les avantages suivants :

  • procédé destructif dans le cas des polluants organiques ; dans le cas des polluants inorganiques, les métaux/métalloïdes restent en place (stabilisation),
  • la technique peut s’attaquer à un large spectre de polluants organiques (et à certains polluants inorganiques),
  • les réactions sont rapides,
  • le procédé peut être appliqué en présence de concentrations élevées de contaminants,
  • la réduction peut être complète (minéralisation totale),
  • si la réduction n’est pas totale, les sous-produits de dégradation générés peuvent être parfois plus biodégradables que les polluants initiaux, ce qui permet de combiner le traitement avec des techniques de biorémédiation aérobies/anaérobies,
  • les réducteurs « classiques » ne sont pas très onéreux ; par contre, certains produits commerciaux sont un peu plus chers,
  • le procédé, à l’inverse de l’ISCO, ne détruit pas la matière organique des sols.

Ses inconvénients et ses facteurs limitants sont les suivants :

  • il existe une possibilité de transfert des contaminants (parfois partiellement détruits) et des réducteurs dans les eaux souterraines avec possibilité de déplacement conséquent de la pollution : une bonne compréhension de la géologie et de l’hydrogéologie est nécessaire pour prédire le mouvement des oxydants et implanter les puits de récupération afin de permettre une récupération totale des réducteurs si nécessaire,
  • les propriétés chimiques, physiques et biologiques du sol peuvent être altérées de manière transitoire mais dans une mesure nettement inférieure à celle de l’ISCO,
  • si la réduction n’est pas totale, les sous-produits de dégradation générés peuvent être parfois plus toxiques que les polluants initiaux (par exemple le chlorure de vinyle pour le perchloroéthylène et le trichloroéthylène),
  • les réducteurs sont peu sélectifs et réagissent avec de nombreuses espèces réductibles,
  • le traitement des effluents est parfois requis,
  • des solutions parfois toxiques pour l’environnement sont employées,
  • l’hétérogénéité des sols de subsurface peut interférer sur l’homogénéité de la distribution des réducteurs et donc sur l’efficacité du traitement ; l’application est donc limitée dans le cas de sols à faible perméabilité ou présentant de fortes hétérogénéités verticales ou horizontales (écoulement préférentiels) ; ces données sont moins critiques pour l’injection par deep soil mixing ou malaxage des sols de subsurface,
  • la manipulation des produits chimiques doit être réalisée avec précaution.
Coûts

1. Pour les sols

En 2009, il est admis que les coûts variaient entre 30 à 120 €/t de sols traités en place (estimations). (BRGM, 2010)

D'après une actualisation des prix fournie par l'UPDS en septembre 2019, la moyenne basse estimée est de 50 €/t, la moyenne haute de 75 €/t et le maximum de 115 €/t de sols traités en place (hors consommation électrique). Ces prix sont très dépendants du bilan de masse et du réactif utilisé.

Pour mémoire, il est toutefois rappelé que ces tarifs ne sont que des estimations tirées du retour d'expérience des acteurs du domaine des Sites et Sols Pollués et pourront varier plus ou moins significativement d'un site à l'autre, notamment en fonction des polluants, des bilans massiques, de la complexité à atteindre la pollution et à intervenir sur le site. S'ils peuvent permettre d'obtenir une fourchette de prix avant la réalisation d'un projet, un budget réaliste ne pourra être obtenu qu'en faisant appel à un professionnel du domaine des Sites et Sols Pollués.

Évolution des coûts :

Entre 2009 et 2019, il a été constaté une légère baisse des coûts associés à cette technique.

Répartition des coûts :

Le coût total a été réparti selon trois types de charges :

  • Charges exceptionnelles correspondant au coût de la phase initiale (phase pilote, mise en place du chantier : installation d’une unité de traitement, préparation du terrain) et intervenant de façon unique (au démarrage du chantier par exemple),
  • Charges récurrentes correspondant au coût de la phase « chantier » à renouveler au cours du traitement (matériel, main d’œuvre, réactifs ou produits) et pour l'élimination des déchets,
  • Charges liées aux études (hors études de risques sanitaires préalables au chantier) et suivi de la dépollution correspondant aux coûts des analyses et prestations intellectuelles (rédaction de rapports, réunions sur site).

L’investissement initial est assez limité et correspond à l’installation de l’unité et du réseau de puits d’injection. De plus, l’utilisation des puits existants peut réduire de façon significative ces coûts.

Le coût de mise en œuvre est lui très important. Les charges liées aux consommations de réactifs sont variables, d’autant plus que le coût unitaire du réactif est fortement soumis au contexte de monopole de fournisseurs américains. Par ailleurs, la réalisation d’injections ciblées peut réduire les coûts de mise en œuvre. En outre, la mise en œuvre de cette technique nécessite un savoir-faire important notamment pour déterminer la quantité de réactif et le nombre d’injections à réaliser. Enfin, les précautions d’hygiène et de sécurité liées à l’emploi d’oxydants ne sont pas à négliger.

L’oxydation / réduction ne nécessite pas de maintenance spécifique. Néanmoins, un suivi analytique important est nécessaire pour garantir un résultat durable et prévenir toute réapparition de la pollution.

2. Pour les eaux

En 2009, il est admis que les prix de la réduction chimique in situ des eaux évoluaient entre 30 à 115 €/m3 d’eaux traitées en place (estimations). (BRGM, 2010)

D'après une actualisation des prix fournie par l'UPDS en septembre 2019, la moyenne basse estimée est de 50 €/m3, la moyenne haute de 75 €/m3 et le maximum de 115 €/m3 d'eaux traitées en place (hors consommation électrique). Ces prix sont très dépendants du bilan de masse et du réactif utilisé.

Pour mémoire, il est toutefois rappelé que ces tarifs ne sont que des estimations tirées du retour d'expérience des acteurs du domaine des Sites et Sols Pollués et pourront varier plus ou moins significativement d'un site à l'autre, notamment en fonction des polluants, des bilans massiques, de la complexité à atteindre la pollution et à intervenir sur le site. S'ils peuvent permettre d'obtenir une fourchette de prix avant la réalisation d'un projet, un budget réaliste ne pourra être obtenu qu'en faisant appel à un professionnel du domaine des Sites et Sols Pollués.

Évolution des coûts :

Entre 2009 et 2019, il a été constaté une hausse des coûts associés à cette technique d'environ 25 %.

Répartition des coûts :

Le coût total a été réparti selon trois types de charges. Les mêmes remarques peuvent être formulées concernant l’investissement initial, le coût de mise en œuvre et la maintenance.

Maturité

Cette technique émergente est de plus en plus utilisée dans différents pays développés. Elle est actuellement commercialisée par quelques sociétés en France. Cette technique n’est pas encore mature car les résultats sont difficiles à garantir. L’estimation de la quantité de réactif nécessaire au traitement est difficile à réaliser lors du dimensionnement.

Efficacité

Les performances de l’opération sont étroitement liées au mode d’application, aux caractéristiques de la source de pollution (hétérogénéité…) ainsi qu’aux contextes géologiques et hydrogéologiques (perméabilité, hétérogénéité…).

D’une manière générale, dans des bonnes conditions, les rendements épuratoires peuvent varier entre 70 et 95%. Le succès de l’ISCR repose sur une caractérisation approfondie du site, un choix judicieux du réducteur en fonction du contaminant et un système d’injection approprié.

Délai

Les traitements durent en général entre quelques semaines à quelques mois.

La dégradation des polluants par oxydation / réduction est basée sur une réaction rapide mais peu stable dans le temps. Selon les caractéristiques du sol, le traitement peut être plus ou moins long et nécessiter plusieurs campagnes d’injection de réactif ce qui peut rallonger de façon significative sa durée.

Moyens

Dans ses premières étapes, le Lavage ex situ est similaire au Tri granulométrique. Il peut, en fonction des chantiers, être constitué d’une filière de traitement très différente ; les étapes de séparation phase aqueuse/solvants/contaminants sont plus poussées (puisque le but est de transférer les polluants dans la phase liquide).

Les principaux éléments utilisés sont les suivants (par ordre de finesses de séparation) :

  • le précriblage ou calibrage, réalisé à l’aide de grilles fixes et animées, permet de séparer les particules d’un diamètre supérieur à 100 mm (éléments grossiers de type briques, morceaux de béton…).
  • la séparation magnétique est utilisée pour extraire les particules magnétiques. Il existe deux types de séparateurs magnétiques : les séparateurs magnétiques à basse intensité qui permettent de séparer les particules ferromagnétiques et les séparateurs magnétiques à haut gradient qui permettent d’extraire les matériaux paramagnétiques et diamagnétiques.
  • l’unité de désagrégation ou décompacteur : de l’eau est additionnée aux sols afin de le désagréger et le fluidifier ; cette action permet la séparation des particules fines (agglomérées aux particules plus grossières) et un transfert partiel des polluants dans le milieu liquide. L’ajout d’eau est réalisé à l’aide de jets à haute pression, de nettoyeurs, de bassin à basse agitation …
  • le criblage est réalisé à l’aide de trommels (cribles rotatifs), de cribles plans à secousses ou de cribles vibrants. Le criblage permet de séparer des sols présentant des granulométries comprises entre 100 et 1 mm. La séparation des fractions du sol est réalisée en fonction de leur densité.
  • le tamisage, mettant en jeu des tamis vibrants ou des blutoirs rotatifs (tamis rotatifs hexagonaux), permet de séparer des sols présentant des granulométries comprises entre 1 et 0,04 mm. La séparation des fractions du sol est réalisée en fonction de leur taille.
  • l’hydrocyclonage : cette technique séparative se base sur la différence de masse des particules ; la force centrifuge entraîne les particules lourdes vers la sortie inférieure alors que les particules légères sont dirigées vers la sortie supérieure.
  • la séparation en spirales : les particules en suspension sont séparées dans des caniveaux en spirales, les forces centrifuges permettant de séparer les particules les plus lourdes.
  • l’unité de flottation : elle permet de séparer les fractions en fonction de leur densité ; pour ce faire, des tensioactifs sont ajoutés et s’attachent aux particules les plus polluées (les plus fines et donc les plus légères), ce qui augmente leur hydrophobicité. Ces particules s’associent alors aux remontées des bulles d’air injectées au fond du bassin de flottation. Les fractions polluées sont in fine récupérées par écrémage.
  • la séparation gravitaire par sédimentation : l’eau chargée en particules est dirigée vers un séparateur gravitaire dans lequel passe un contre-courant permettant de garder les particules fines en suspension en vue de leur récupération et de laisser décanter les particules les plus lourdes ; des opérations de coagulation/floculation sont souvent nécessaires au préalable.
  • la filtration : les filtres permettent de séparer les particules les plus fines.
  • la déshydratation des particules fines : les particules fines doivent être déshydratées à l’aide d’un centrifugeur ou d’un filtre presse.
  • la séparation des contaminants, des agents mobilisateurs et de la phase aqueuse : Une fois les contaminants transférés dans la solution de lavage, il est nécessaire de séparer lesdits contaminants, les agents mobilisateurs et la phase aqueuse. Cette récupération peut être réalisée en différentes étapes : extraction par solvant, flottation, stripping, fractionnement à la mousse et le traitement photochimique. Les agents mobilisateurs sont la plupart du temps récupérés (notamment par distillation) et réutilisés.

Les ajouts de réactifs chimiques (agents mobilisateurs ou extractants) peuvent se faire à différentes étapes : unité de désagrégation ou décompacteur, criblage, tamisage, unité de flottation, séparation gravitaire par sédimentation. L’ajout se fait généralement à contre-courant. Différents agents peuvent être utilisés séparément et successivement. Pour améliorer la récupération, on utilise des détergents, des surfactants, des agents chelatants, des acides, des bases, de l’eau chaude ou même de la vapeur. Le procédé utilisant l’ajout de réactifs chimiques (extraction par solvant ou mise en solution) est apparenté à l’Extraction chimique.

Les sols sont parfois débarrassés des traces d’agents extractants dans des unités de circulation d’eau chaude (ou de vapeur d’eau à contre-courant).

Paramètres de suivi

Les paramètres suivis lors d‘une opération de tri granulométrique sont :

  • la consommation électrique,
  • la granulométrie, le taux d’humidité et les concentrations en polluants en entrée et en sortie des différentes unités de traitement,
  • le bruit,
  • la consommation en eau,
  • la consommation et le dosage des réactifs (coagulant, floculant, détergents, surfactants, agents chelatants, acides, bases, eau chaude, vapeur),
  • la consommation en air (flottation),
  • les poussières,
  • les concentrations en polluants dans les rejets atmosphériques si nécessaire (respect des normes de rejets) et les paramètres relatifs au traitement des gaz (débits, dépression, perte de charge, saturation des unités de traitement….),
  • les concentrations en polluants dans les rejets liquides si nécessaire (respect des normes de rejets) et les paramètres relatifs au traitement des eaux (débits, pression, perte de charge, saturation du charbon actif….).
Variantes

Les variantes du Lavage à l’eau résident dans les différents tris granulométriques à réaliser.

Les autres variantes consistent à la mise en solution et l’Extraction chimiques, l’Oxydation et la réduction chimique, ainsi que le traitement des rejets aqueux sur site.

Applicabilité

Le Lavage ex situ s’applique principalement sur des sols hétérogènes afin de concentrer les fractions les plus fines, généralement les plus polluées. Il est principalement appliqué sur des sols contenant des hydrocarbures pétroliers, SCOV, SCOHV, COHV, COV, pesticides, métaux/métalloïdes et radionucléides. Le Lavage ex situ est particulièrement intéressant pour la séparation des composés peu dégradables et récalcitrants aux autres techniques de dépollution : HAP, PCB, dioxines et furannes, pesticides et métaux/métalloïdes. Il peut dans certains cas constituer une alternative économiquement rentable par rapport à l’Incinération.

Faisabilité et dimensionnement

1. Faisabilité

La faisabilité d’un traitement est évaluée à l’aide d'essais :

  • d’orientation qui visent à valider la possibilité de mettre en œuvre une technique de dépollution ;
  • d’évaluation des performances qui servent à vérifier l’atteinte des objectifs et permettent d'estimer la vitesse du traitement donc sa durée.

Le guide méthodologique « Traitabilité des sols pollués » de l’ADEME (2009) et le Guide ESTRAPOL vous donneront des éléments vous permettant de vérifier la faisabilité de la technique sur votre site.

2. Dimensionnement

Le dimensionnement relève d’un travail d’ingénierie en aval des essais de faisabilité.

L’Union des Professionnels de la Dépollution des Sites (UPDS) a déterminé les paramètres à fournir pour permettre le dimensionnement des traitements :

a. Les caractéristiques des sols

  • Les caractéristiques physiques :

    • la répartition granulométrique,
    • l’abrasion,
    • la densité,
    • la vitesse de décantation,
    • le magnétisme,
    • la charge électrique.

  • Les caractéristiques chimiques :

    • la solubilité dans l’eau, les acides, les alcalins, les agents complexants,
    • la volatilité,
    • l’humidité,
    • le pH,
    • la chimie de surface,
    • la capacité d’échange cationique,
    • la matière organique,
    • la teneur en argile.

b. Les caractéristiques de la source de pollution

  • la géométrie,
  • la concentration et l’hétérogénéité dans chaque fraction granulométrique,
  • l’association des contaminants dans les sols : contaminant adsorbé, enrobage liquide ou semi liquide des particules, enrobage des particules sous forme de précipité chimique, particules incluses, parties de grains individuels, contamination interne aux pores.

c. Définition du projet

  • Délais,
  • Objectifs de traitement (sols et/ou eaux et/ou gaz du sol),
  • Seuils de dépollution ou profondeur/ volume d'excavation.

d. Sol ou matériau à traiter

  • Répartition granulométrique,
  • Abrasion,
  • Densité,
  • Vitesse de décantation,
  • Magnétisme,
  • Charge électrique,
  • Chimie de surface,
  • Capacité d’échange cationique,
  • Taux de matière organique,
  • Teneur en argile.

e. Polluants

  • Type (nature),
  • Concentrations (cartographies de pollution dans les sols, l'eau, les gaz du sol),
  • Estimation du stock,
  • Concentration et l’hétérogénéité dans chaque fraction granulométrique,
  • Association des contaminants dans les sols : contaminant adsorbé, enrobage liquide ou semi liquide des particules, enrobage des particules sous forme de précipité chimique, particules incluses, parties de grains individuels, contamination interne aux pores,
  • Solubilité dans l’eau, les acides, les alcalins, les agents complexants,
  • Volatilité,
  • pH.

f. Essais de traitabilité

Le document suivant issu du guide sur la « Traitabilité des sols pollués » de l’ADEME (2009) vous donnera des éléments vous permettant de vérifier la faisabilité de la technique sur votre site.

Facteurs

Le tri granulométrique présente les avantages suivants :

  • les procédés et les moyens techniques et matériels sont éprouvés,
  • le procédé permet de traiter une grande quantité de polluants,
  • le procédé peut être facilement adapté pour toute sorte de granulométrie,
  • une réduction importante de la quantité de sols contaminés permet de réduire les coûts de traitement et de transport ultérieurs,
  • la réutilisation des fractions grossières non polluées permet d’économiser des coûts de fourniture de remblais,
  • la séparation de la pollution en fonction de la granulométrie permet d’adapter plus efficacement les traitements ultérieurs,
  • ce procédé est un des rares à pouvoir permettre de traiter des pollutions minérales ou mixtes,
  • cette technique est moins onéreuse que l’incinération et peut être avantageuse d’un point de vue économique dans certains cas,
  • le Lavage à l’eau permet de traiter l‘ensemble des terres contaminées et de s’affranchir partiellement des problèmes d’hétérogénéité des sols,
  • les rendements épuratoires sont plus élevés que ceux rencontrés dans le Lavage in situ.

Ses inconvénients et facteurs limitants sont les suivants :

  • ce procédé ne permet pas de détruire les polluants,
  • ce procédé est le plus souvent utilisé en prétraitement,
  • le procédé n’est pas rentable économiquement pour des petites quantités,
  • le fait de changer la texture des sols peut générer des problèmes de réutilisation en tant que remblais,
  • utilisé sur site, le procédé présente un encombrement important,
  • les émissions atmosphériques et les nuisances sonores peuvent être importantes,
  • l’utilisation d’eau (additionnée de diverses formulations chimiques) nécessite un traitement qui génère des surcoûts et un suivi technique non négligeable,
  • la consommation en eau est parfois importante (de 0,4 à 3 l d’eau/kg de sol traités dans certains cas) ; il est donc d’usage de pratiquer la recirculation des eaux,
  • le taux d’humidité résiduel après traitement est souvent un frein à une bonne revalorisation des sols ou un frein à sa mise en décharge. C’est pourquoi, des unités (souvent onéreuses) de déshydratation des particules fines sont souvent nécessaires,
  • il est d’usage de considérer que trier des sols présentant une proportion de fractions fines supérieures à 20-40 % n’est pas rentable économiquement,
  • le procédé est peu adapté aux sols et remblais poreux,
  • le traitement de matériaux plus ou moins homogènes est économiquement plus rentable que ceux présentant une très grande diversité granulométrique,
  • le contact entre l’eau et les particules fines polluées doit être important pour que le traitement soit efficace,
  • pour des contaminations multiples, complexes et hétérogènes, il peut être parfois difficile de trouver la bonne formulation,
  • des études poussées d’applicabilité sont nécessaires,
  • les effluents gazeux, les réenvols de poussières et les effluents liquides générés lors d’un traitement doivent être recueillis et traités si nécessaire, ce qui génère des surcoûts,
  • des essais poussés de décantation/flottation doivent être réalisés afin de bien dimensionner les procédés de séparations gravitaires,
  • des mesures spécifiques doivent être prises pour gérer les problèmes d’odeur des boues issues de pollutions organiques,
  • les sols présentant une grande capacité d’échange cationique, ou présentant une forte teneur en acide humique, de par leur grande capacité d’adsorption des polluants, vont présenter des problèmes d’extraction des contaminants et nécessitent souvent un prétraitement spécifique.
Coûts

1. Sur site

Les coûts de traitement sur site (hors coûts d’amenée-repli) vont de 35 à 100 €/t de sols traités en fonction de la complexité et de la quantité de matériaux à traiter (BRGM, 2010)

D'après une actualisation des prix fournie par l'UPDS en septembre 2019, la moyenne basse estimée est de 45 €/t, la moyenne haute de 55 €/t et le maximum de 100 €/t de sols traités après Excavation (hors excavation, tri des terres (avant traitement), transport interne et consommation électrique). 

Pour mémoire, il est toutefois rappelé que ces tarifs ne sont que des estimations tirées du retoru d'expérience des acteurs du domaine des Sites et Sols Pollués et pourront varier plus ou moins significativement d'un site à l'autre, notamment en fonction des polluants, des bilans massiques, de la complexité à atteindre la pollution et à intervenir sur le site. S'ils peuvent permettre d'obtenir une fourchette de prix avant la réalisation d'un projet, un budget réaliste ne pourra être obtenu qu'en faisant appel à un professionnel du domaine des Sites et Sols Pollués.

Répartition des coûts :

Le coût total de traitement sur site a été réparti selon trois types de :

  • Charges exceptionnelles correspondant au coût de la phase initiale (phase pilote, mise en place du chantier : installation d’une unité de traitement, préparation du terrain) et intervenant de façon unique (au démarrage du chantier par exemple) ;
  • Charges récurrentes correspondant au coût de la phase « chantier » à renouveler au cours du traitement (matériel, main d’œuvre, réactifs ou produits) et pour l'élimination des déchets,
  • Charges liées aux études (hors études de risques sanitaires préalables au chantier) et suivi de la dépollution correspondant aux coûts des analyses et prestations intellectuelles (rédaction de rapports, réunions sur site).

L’investissement initial est réduit. Il correspond principalement à la mise en place de l’unité de lavage.

Le coût de mise en œuvre est élevé et très variable selon le type de solution de lavage utilisé (eau ou solvant). Les consommations d’énergie représentent également un poste important.

Un suivi analytique est nécessaire afin de garantir le niveau de dépollution des terres.

Figure 2 - Répartition des coûts, Lavage des terres sur site.

Figure 2 - Répartition des coûts, Lavage des terres sur site.

2. Hors site

Les coûts de traitement hors site varient entre 75 et 220 €/t de sols traités. Le Lavage hors site est une technique très coûteuse qui diffère selon la solution de lavage (eau ou solvant) et les seuils d’acceptation des centres de traitement. Le coût de régénération des solutions de lavage est élevé. Cette technique est généralement plus avantageuse que le Lavage sur site pour des quantités inférieures à 10 000 tonnes. (BRGM, 2010)

D'après une actualisation des prix fournie par l'UPDS en septembre 2019, la moyenne basse estimée est de 60 €/t, la moyenne haute de 90 €/t et le maximum de 130 €/t de sols traités après Excavation (hors excavation, tri des terres (avant traitement), transport interne et TGAP si applicable). 

Répartition des coûts :

Le coût total de traitement hors site a été réparti selon les trois types de charges définies ci-dessus.

Les filières hors site se caractérisent par l’absence de coûts directement liés à l’investissement. En effet, les investissements initiaux de l’installation se répercutent indirectement dans les charges récurrentes qui intègrent l’amortissement des installations pour l’opérateur de traitement.

Les charges liées à la maintenance sont importantes, tout comme la consommation énergétique. Le coût de mise en œuvre est élevé et très variable selon le type de solution de lavage utilisé (eau ou solvant). Les consommations d’énergie représentent également un poste important.

Le traitement par Lavage ne nécessite pas de suivi analytique contraignant.

Figure 3 - Répartition des coûts, Lavage des terres hors site.

Figure 3 - Répartition des coûts, Lavage des terres hors site.

Maturité

Le procédé est commercialisé et utilisé sur des unités fixes mais également, dans une moindre mesure, sur des unités mobiles. Néanmoins, son utilisation reste pour l’instant encore marginale.

Efficacité

Des rendements épuratoires de l’ordre de 95 % peuvent être obtenus dans des conditions optimales.

Délai

C’est une technique rapide grâce à l’Excavation des terres. Néanmoins, le fait que les terres soient traitées sur le site peut ralentir une valorisation immobilière.

Il existe des unités de traitement capables de traiter sans difficulté 20 tonnes par heure. Des unités plus importantes ou plus compactes existent dans le commerce.

Taux d'utilisation

En 2012, le Lavage des sols (sur site ou hors site) a concerné 1 % de toutes les terres traitées ou gérées en France et 2 % des terres traitées ou gérées sur site ou hors site.

(ADEME, 2015)

Centres de traitement

Références

1. Bibliographie

ADEME (2009)
Traitabilité des sols pollués - Guide méthodologique pour la sélection des techniques et l'évaluation de leurs performances. Guide méthodologique. Version 0 - 15 octobre 2009, 123 p.
https://librairie.ademe.fr/sols-pollues/5686-traitabilite-des-sols-pollues.html

ADEME (2015)
Taux d'utilisation et coûts des différentes techniques et filières de traitement des sols et des eaux souterraines pollués en France (Les)
Étude Ernst & Young
Synthèse des données 2012, 148 p.
https://librairie.ademe.fr/sols-pollues/1738-taux-d-utilisation-et-couts-des-differentes-techniques-et-filieres-de-traitement-des-sols-et-des-eaux-souterraines-pollues-en-france-les.html

BRGM (Juin 2010)
Quelles techniques pour quels traitements - Analyse coûts-bénéfices
S. Colombano, A. Saada, V. Guerin, P. Bataillard, G. Bellenfant, S. Beranger, D. Hube, C. Blanc, C. Zornig et I. Girardeau
Rapport final BRGM/RP-58609-FR
http://ssp-infoterre.brgm.fr/quelles-techniques-quels-traitements
http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-58609-FR.pdf

ESTRAPOL (2019)
Essais de faisabilité de traitement de sols pollués
https://librairie.ademe.fr/sols-pollues/3966-projet-estrapol.html

2. Liens

Soil Washing Through Separation/ Solubilization: Guide Specification for Construction
2006.
U.S. Army Corps of Engineers. CEGS-02 54 23, 35 pp.
https://www.wbdg.org/FFC/DOD/UFGS/UFGS 02 54 23.pdf

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